Le cercle du suicide de Usumaru Furuya, Ed. Sakka (2002, 2005 pour la traduction française)
Le 31 mai 2001, en gare de Shinjuku, 54 lycéennes se jetaient sous le train.
Saya Kôda est la seule à en réchapper. Peu à peu, des rumeurs, parfois occultes, se forment autour d’elle. Après les vacances d’été, Saya revient entourée de nombreuses jeunes filles qui la vénèrent et l’appellent ‘Mitsuko’. Kyôko, son amie d’enfance, inquiète, enquête et découvre l’existence du club du suicide. Elle se retrouve malgré elle beaucoup plus impliquée dans le déroulement inexorable des événements.
Usamaru Furuya s’est inspiré du film Suicide Club de Sono Shion pour ce manga. Il s’agit d’une œuvre assez violente, mais brillamment menée grâce à un scénario solide qui tient le lecteur en haleine. Le dessin clair et sobre est parfaitement adapté, le noir et blanc atténuant somme toute la violence des faits. Prenant, passionnant, troublant, à découvrir.
Au-delà de ce simple ouvrage, on peut s’interroger sur le suicide collectif qui devient un phénomène de société au Japon. Il est troublant de voir que les personnes se rencontrent sur internet afin de terminer leur vie ensemble ; dans le Cercle du Suicide également le monde cybernétique joue une grande part.
Article de Libération datant de 2004 ici)