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Pâte d'Amande
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21 novembre 2006

Osamu Tezuka, biographie 1928-1943, de Tezuka Production, Ed. Casterman Ecritures (2004)

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« Pourquoi les Japonais aiment-ils autant les mangas ? Cet engouement paraît bizarre aux yeux des étrangers. Et pourquoi les étrangers sont-ils restés si longtemps sans lire de bandes dessinées ? Parce que dans leur pays, ils n’ont pas eu Osamu Tezuka. »

Sur quatre tomes les studios Tezuka ont entrepris de raconter la vie du fameux mangaka Osamu Tezuka, un vrai dieu au Japon. Parmi sa production foisonnante, on trouve entre autres Ayako, l’Histoire des 3 Adolf, Bouddha ou pour ce qui a été repris en animation,  Astroboy, et le Roi Léo (largement pompé par Disney pour le Roi Lion).

Si c’était une bonne idée de retranscrire la vie de Tezuka sous forme (évidemment) de manga, c’est là un bien piètre hommage qui lui est rendu.

Les 15 premières années de Tezuka sont présentées par l’un de ses personnages fétiches, Oncle Moustache. Le problème majeur de ce manga est de nous présenter Tezuka comme un demi-dieu…Les auteurs se sont attachés à continuellement vanter ses qualités et démontrer  qu’il a toujours fait les bons choix, qu’il était sociable, imaginatif, avait une bonne mémoire…. Ce n’est pas qu’on aimerait lui trouver de défauts, mais au moins le voir comme un être humain qui a aussi ses failles. De la même façon, sa mère apparaît toujours comme admirable : elle ne gronde jamais son enfant, est toujours à l’écoute, lui fait des dessins quand lui-même ne peut dessiner car il est blessé… Curieusement il n’est jamais question du père.

Si ce manga est extrêmement bien documenté, tous ces micros événements souvent dénués d’intérêt en deviennent indigestes. On subit finalement la liste exhaustive de ses premiers dessins de Tezuka, ses premiers jeux d’enfant, ses premières histoires inventées, et son interminable quête des insectes. On est donc confronté à une foule d’informations dont la plupart sont superflues et qui du coup noient les « vraies » infos, par exemple l’importance de la guerre. De surcroît, cette biographie ne nous donne pas véritablement les clés pour comprendre le personnage : pourquoi par exemple Tezuka s’est-il tourné vers une formation de médecin quand rien ne le laissait présager (du moins dans cette biographie) ?

L’avantage, c’est que la plupart des faits renvoient à des mangas de Tezuka lui-même, comme s’il avait déjà composé son autobiographie. Des centaines d’ouvrages à découvrir en perspective.

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