La vengeance de la pelouse (Revenge of the Lawn) de Richard Brautigan, éd. 10/18 (1962-1971)
« Elle voulait que sa vie soit une tragédie de revue de cinéma, comme la mort d’une jeune vedette, avec de longues files de gens en pleurs et un cadavre plus beau qu’une peinture de maître, mais elle ne put jamais quitter la petite ville de l’Oregon où elle était née et où elle avait grandi, pour aller à Hollywood et y mourir. »
C’est toujours très difficile de commenter un livre de Brautigan tant son style et son œuvre sont hors du commun. A fortiori, ça l’est encore plus quand lui-même change de style tout au long du livre. Car il ne s’agit pas d’un simple recueil de nouvelles, mais plutôt un enchevêtrement de souvenirs d’enfance, de récits absurdes, de petites déceptions, de simples constatations. Toutes sont néanmoins très personnelles et souvent liées à la Nature, comme Brautigan lui-même. De fait, l’extrait ci-dessus n’est absolument pas significatif de l’ensemble du recueil. Dans ce fatras aigre-doux, chacun devrait donc trouver son bonheur. Et Brautigan n’a pas volé son image d’icône hippie.