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Pâte d'Amande
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13 avril 2006

Le Postier de Bukowski éd. Grasset, coll. Les Cahiers Rouges

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« Et quand Joyce m’avait quitté j’avais emporté par erreur 2 volumes des Vies des Compositeurs Classiques et Modernes dans une de mes valises. La plupart de ces hommes étaient si torturés que je prenais plaisir à lire sur eux, en pensant, eh bien, je suis en enfer moi aussi et je suis même pas foutu d’écrire de la musique. »

C’est toujours la même chose avec Henry Chinaski : il boit plus que de raison, s’acoquine avec des femmes sans qu’il ne se rappelle trop comment, a une technique infaillible pour gagner aux courses… et surtout il est toujours dans la dèche… Après ses multiples jobs, en voilà un boulot qui a l’air peinard : postier !

Ici, on retrouve les thèmes récurrents de Buk, mais aussi la Poste vécue comme l’endroit où l’absurde de l’être humain et de la société prend toute son ampleur : Chinaski est saqué régulièrement par les petits chefs sadiques parce qu’il a mis sa casquette sur les casiers, parce qu’il a trié en 28 minutes alors que la durée requise est de 23 minutes, etc…

On y voit un personnage partagé entre le nécessaire besoin de sécurité et le non moins indispensable désir de liberté (absentéisme,…)

Et surtout, beaucoup de lucidité, de tendresse et d’humour (il est hilarant de constater que le personnage qui se fout de son job dise régulièrement qu’il faut qu’il préserve le courrier des Etats-Unis !). Un Bukowski attachant, comme à l’accoutumée.

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