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Pâte d'Amande
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4 avril 2006

Les Valseuses de Bertrand Blier éd. J’ai Lu (1972)

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« C’était des ordures mais ils avaient raison quand même. C’est là où le drame est épouvantable : quand les cons ont raison. C’est le pire qui puisse arriver. »

Au début, ce n’était qu’un petit larcin : Jean-Claude et Pierrot volent une voiture pour faire un tour à la mer. Au moment de la remettre, à l’endroit où ils l’ont trouvée, comme si de rien n’était, ils tombent malheureusement sur le propriétaire…

Désormais avec la police aux trousses, ils sont condamnés à fuir, et parcourent ainsi les 4 coins de la France en volant, profitant, agressant, et de fil en aiguille la fuite se mue en une aventure épique… car tout plutôt que la prison. Ils reviennent tout de même souvent voir Marie-Ange, la shampouineuse sans chichis, jusqu’à l’entraîner dans leur fuite. Allez savoir où ça mène tout ça, avec un revolver en poche…

A mon grand dam, je n’ai pas vu le film, mais à présent j’ai une idée de ce qu’a pu être le scandale lors de sa sortie.

Réjouissant pour son ironie, son humour, le récit est en priorité trash (la zoophilie passe moyen quand même…), et bien plus que ce que tous les nouveaux auteurs tentent de faire maintenant !

On envie cette idée d’une jeunesse qui a soif de liberté et à qui ne convient pas la société. On a envie de dire ‘mais merde, c’est que ça la vie ?! C’est tout ce qu’on me propose ?!’, alors oui, comme ce ménage à trois, on se verrait bien sillonner les routes de France et ne profiter que des plaisirs de la chair. La réalité nous rattrape toujours cependant… et dans ce roman justement la fin est inéluctable et éternelle. Cette fuite peut évoquer L’Attrape-cœurs de JD Salinger, mais en plus incorrect ! (et surtout dans ce livre Holden rentre dans les rangs à la fin)

Le problème du livre, outre sa complaisance pour le vulgaire (bon c’est du Blier quoi), c’est que l’argot ça vieillit très vite et très mal… ! Osons donc nous plonger dans la sémantique des racailles des années 70, au temps des gitanes maïs !

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